Elle vit en Valais comme d'autres vivent sur la Lune et regardent la Terre comme on regarde l'incroyable. Avec elle, ça donne des chansons qui vont de la ritournelle la plus simple au chant désespéré le plus alambiqué. La qualité et l'énergie sont au rendez-vous, comme cette formidable soif de transmettre et de partager. L'une des belles surprises de 2009.

Hirsute donc, sous ce vocable se cache Valérie Fellay , son frère et un guitariste, tous munis de diplômes flatteurs, ils présentent des titres composés par la chanteuse, très solidement arrangés et interprétés. Il y a beaucoup de métier dans le trio et la mise au point chant- accompagnement ne souffre aucune bévue. On va se taire et rester dans le souvenir d’une voix dont elle fait ce qu’elle veut, instrument onomatopéique qu’elle casse, étire, ponctue, d’une corps fluide à la Björk, d’un bras gauche incantatoire, d’un visage le plus souvent douloureux, yeux clos, évoquant une souffrance cachée, toute auréolée de poésie et de mystère.

Hirsute – Magnifique voix féerique

Hirsute lauréat du concours New Talent :
Lors du Caprices Festival de Crans, sur le scène New Talent,
Hirsute remporte le 1er prix !
pour en savoir plus:
http://www.madeinmusic.com/mim_award

Trip hop au Montreux Jazz Café

Né de la complicité entre la chanteuse Valérie Fellay et son frère percussionniste-bassiste-programmateur Christophe, Hirsute s’est produit mercredi soir sur la scène du Montreux Jazz Café. Une fois de plus, Nunzia Barral la programmatrice de l’endroit a eu le nez creux puisque le groupe valaisan s’est taillé un beau succès. Un succès qui ne date pas de mercredi, Hirsute qui a déjà gravé un CD (" Yoyo "), étant notamment passé dans le cadre du Printemps de Bourges, festival propice aux révélations.
Jeu de mikado planté dans les cheveux, silhouette fragile, le Fulliéraine, dont l’autre frère Patrick est le batteur de Glen of Guinness, possède une voix magnifique. Ne chantant quasiment qu’en anglais, la Valaisanne propose un trip hop envoûtant. Concentré, le public s’est laissé embarquer dans ce joli voyage musical, repartant conquis. Hirsute, c’est vraiment au poil.

Découvertes du Printemps de Bourges

Dire que le groupe suisse Hirsute défend avec conscience la francophonie serait excessif vu que la chanteuse ne dispose visiblement que d’un répertoire en anglais sauf une chanson ringarde en français dont elle aurait pu se passer. Qu’importe, le talent surprend et séduit dans toutes les langues. Et du talent, justement elle n’en manque pas la môme. Outre le look sexy-sympa, rehaussé de baguettes chinoises savamment plantées dans une crinière rousse, la petite Suisse dispose d’un organe vocal à sensations. Derrière elle, trois musiciens sobres turbinent comme quatre pour créer un climat acoustique et mélodique.

Très tendance (Björk, Fiona Apple…), la musique d’Hirsute n’en est pas moins séduisante. La voix de Valérie Fellay y est pour beaucoup. Elle a de la personnalité, coule harmonieusement, naturellement, porte des chansons sur des rivages fantomatiques.
On ne peut pas dire que le groupe romand fondé autour de la jeune chanteuse a pour mission de semer la bonne humeur où il passe. La mélancolie l’emporte dans les textes qui sont des bouts de vie, comme dans les compositions aux rythmes lents, récurrents, simples, insistants. C’est un style, une musique résolument actuelle, une ambiance surtout. D’où ce drôle d’état entre somnolence et rêverie dans lequel nous plonge leur premier et récent disque YoYo et qui trouve son prolongement sur les scènes. Cet été, Hirsute s’est " payé " le Paléo. Et ce week-end, c’est Fribourg qui accueille le groupe.
Valérie Fellay pose sa voix et occupe le devant de la scène. Mais elle est aussi à l’origine des paroles et de la plupart des musiques. Son frère, musicien émérite l’a accompagnée dans cette entreprise.

A Liddes, vendredi soir, la soirée débutait par le découverte de l’année : Hirsute. On ignore si le nom du groupe fait référence à la coiffure de la chanteuse Valérie Fellay, mais il se pourrait bien que l’explication réside plutôt du côté des spectateurs.
La petite sœur du batteur Christophe Fellay a en effet donné la chair de poule a un public qui ne s’y attendait pas. La surprise fut excellente. Manifestement à l’aise sur scène, la jeune chanteuse possède une voix sublime qui, mariée à des rythmes avant-gardistes, produit une ambiance particulière et subjugue.

La Suisse a aussi sa vague trip-hop incarnée par le groupe valaisan Hirsute. Cette formation allie savamment musique électronique et instruments acoustiques. La voix de l’auteur-compositeur-interprète Valérie Fellay n’est pas sans rappeler des chanteuses telles que Björk ou Suzan Vega. Un premier album qui permet d’apprécier l’originalité et la qualité de la musique d’Hirsute. Et hop ! Un petit voyage dans l’univers " hirsutien " : au Paléo Festival de Nyon, le 27 juillet.

Avant le grand frisson de lancer sa carrière, Valérie Fellay s’est naturellement tournée vers son frère Christophe Fellay, émérite batteur jazz et explorateur de l’univers rythmique, afin d’habiller ses compositions. Hirsute, le nom qu’elle a choisi, file la métaphore du désordre ébouriffant. Sa musique va de pair avec cette définition, si ce n’est que la mode joue de nos jours des tours aux acceptions du dictionnaire. Il est des désordres savamment pensés, comme des " ébouriffages " soigneusement fabriqués. Hirsute marie ses contre-pieds à l’habituelle grammaire musicale.
Si la voix claire et belle de Valérie Fellay lézarde les tempos lents et entremêlés des rythmiques, c’est une spontanéité programmée qui rappelle la confrontation machine-voix propre à Björk ou aux tenants de la vague trip-hop. Les trois titres de son premier essai discographique, plutôt réussi, naviguent entre luxuriances organiques et dépouillement machinal. Un premier jet, non sans qualités, mais qui manque parfois de relief. A l’image de Tombe la pluie, titre chanté en français, dans lequel la vocaliste gomme tout accent – honteuse trace de provincialisme ! – et éradique ainsi toute personnalité. La scène devrait permettre à cette prometteuse auteur-compositeur-interprète de (se) donner du corps, de la chair, à ces biens jolis squelettes.

La chanteuse s’appelle donc Fellay. Et son éminence grise également. Car si Valérie s’occupe des textes et des musiques, elle a confié ses orchestrations à son frère, le batteur Christophe Fellay, qui co-signe également la composition de quelques titres.
Les mélodies, soignées, se déploient sur des tempos lents et des rythmiques délibérément répétitives. " Loops" trip-hop ou contrebasse jazzy, Christophe Fellay a su emballer le chant limpide de sa sœur de climats réussis. Toujours, l’instrumentation est au service de la voix, et non l’inverse.
Si la démarche n’est pas particulièrement originale à un moment où tout groupe un tant soit peu dans le coup tente de conjuguer la modernité des samplers et la chaleur des instruments traditionnels, force est de reconnaître que le croisement réalisé par " Hirsute " est plutôt réussi.

Ebouriffant, décoiffant, facile de mettre des qualificatifs lorsqu’il s’agit d’Hirsute. Qualificatifs que l’artiste balaie d’un coup de brosse quand le journaliste voudrait connaître l’origine d’un tel patronyme. Parce qu’Hirsute c’est plus qu’une référence capillaire : charmante, enjouée, sincère, portant l’humilité comme une bannière, l’artiste n’est pas qu’une icône écervelée. Au contraire, sa démarche musicale est réfléchie, sans être calculée, et la personne se dévoile par petites touches, pour peu qu’on prenne la peine de l’écouter.

" Je n’ai pas de message particulier à faire passer dans mes paroles, celles-ci habille la musique, un mélange de chaleur sur des rythmes électroniques ". Valérie Fellay a travaillé son premier CD "YoYo" avec le batteur Christophe Fellay, son frère. Christophe apporte son savoir, une ambiance. Il crée des atmosphères.

Petite souris effarouchée, on se demande ou Valérie va chercher l’énergie d’affronter les grandes scènes. Le public de Paléo découvre l’année passée une sorte de fée, geisha trip-hop ou Chaperon rouge des temps modernes. La presse jamais en manque de chapelle, la compare à Björk ou Suzanne Vega.

Une nouvelle voix romande est née, maîtrisant ses affinités et développant son propre monde. Hirsute est naturellement naturelle et ses chansons parlent de ce qu’elle ressent. L’univers particulier d’un petit ange qui se souvient des cieux. Touché.